4 lauréats de l’appel à projets régional STIMulE

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Cette année, quatre projets associant l’Université d’Artois sont lauréats de l’appel à projets régional STIMulE (soutien aux travaux interdisciplinaires, multi-institutionnels et exploratoires) sur la période 2022-2027. Trois de ces projets sont coordonnés par l’Université d’Artois. Ce dispositif est un soutien aux projets de recherche visant à fédérer les compétences autour de projets structurants, répondant à des enjeux économiques et sociaux. L'objectif est d'aider à la structuration de la recherche régionale et à valoriser les projets en vue de candidatures à des appels d'offres nationaux et/ou européens. L’appel favorise la convergence des acteurs académiques et non-académiques pour créer une synergie autour de projets porteurs d’innovation.

- ULTRAFEL, porté par Eliot Botosoa (BioEcoAgro UMRT 1158), et coordonné par l’Université d’Artois

Développement d'une méthodologie innovante de nettoyage des fruits et légumes par une technologie assistée par ultrasons

La région Hauts-de-France a sélectionné, dans le cadre du dispositif STIMulE-Volet Recherche Partenariale – STIP le projet ULTRAFEL, porté par l’UMRT BioEcoAgro site Artois en partenariat avec le laboratoire d’analyses des sols (LAS-INRAe), le centre de ressources technologiques Adrianor, la chambre d’agriculture Nord-Pas-De-Calais et le Pôle Légumes Région Nord (PLRN). Le projet ULTRAFEL affiche les objectifs suivants :

  • i) Développer à l’échelle pilote un procédé de lavages assisté par ultrasons des fruits et légumes frais contaminés par des produits phytosanitaires,
  • ii) Évaluer l’efficacité de la technologie de réduction et/ou élimination des résidus des pesticides par les techniques chromatographiques et spectrales. Le coût total du projet s’élève à 239 555 € HT pour une durée de 2 ans.

- PATINVI, porté par Nathalie Gauthard (Textes et Cultures UR4028), et coordonné par l’Université d’Artois

Entre savants et populaires : les patrimoines invisibles des Hauts-de-France

Créations, réappropriations, synergies.

Porté par le laboratoire Textes et Cultures, UR4028, en partenariat avec le CREHS, UR 4027, de l’université d’Artois et Habiter le monde (HM), EA 4287, de l’université de Picardie Jules Verne, ce projet vise à étudier le patrimoine invisible des Hauts-de-France à partir d’études de cas. Il s’intéressera tout particulièrement à des lieux marqués par la désindustrialisation, dont la patrimonialisation n’est pas encore ou incomplètement advenue ainsi qu’au patrimoine culturel immatériel (PCI), qui compte encore peu d’éléments dans une région pourtant riche de savoir-faire, de gestes et de pratiques chargés de mémoire, mais qui semblent voués à l’oubli, en dehors de cercles associatifs ou de groupes informels. Deux séries d’éléments seront à cet égard objets d’une enquête ethnographique articulant dépouillement d’archives et observations de terrain : les chansons locales, dont l’abondant répertoire est très mal connu ainsi que les fêtes, géants et Carnaval, dont certains sont l’objet d’une revitalisation récente, tandis que d’autres se perpétuent dans un entre-soi local et restent ignorées du grand public. Outre l’établissement de bases de données, ce travail s’attachera à comprendre les raisons de l’invisibilité de certains patrimoines et plus encore la manière dont ils pourraient contribuer à la mise en valeur des territoires de la région.

- Myc Up, porté par Nicolas Joly, (UTA ULR 7519), coordonné par l’ULCO, l'Université d’Artois est partenaire,

Valorisation zéro résidu du support de pousse ligno-cellulosique de champignons comestibles : utilisation en biocontrôle et biostimulation

La production du pleurote s'est développée ces dernières années dans la Région Hauts-de-France. Les supports de pousse utilisés sont faits de paille ensemencée par du mycélium de champignon, qui sont en fin de production valorisés par méthanisation. Le projet Myc-Up propose le surcyclage de ces supports de pousse, en associant des producteurs de la Région, par extraction de molécules présentant une haute valeur ajoutée et réintroduction dans les itinéraires techniques agricoles. Les activités biostimulatrices (BS), Stimulatrices de défense des plantes (SDP) et biofongicides des molécules seront testées notamment sur blé et colza, cultures majeures en Région. Le projet Myc-Up est porté par Le laboratoire UCEIV (ULCO), en collaboration avec UTA site Artois (Université d'Artois (UA)), le laboratoire TIMR (UTC-ESCOM) et le laboratoire Aghyle (UniLaSalle Beauvais). La complémentarité des compétences des acteurs permettra de mener à bien l'ensemble du projet, depuis l’extraction des molécules (UA), leur purification et fonctionnalisation (UA, UTC), jusqu'à leur évaluation in vitro et in planta en tant que biofongicides, et des essais de formulation et de production en pré-scale-up (UniLaSalle, UA).

- BioBAR, porté par Nicolas Joly (UTA ULR 7519), et coordonné par l’Université d’Artois

Conception de résines biosourcées (Bio-based Resins) pour revêtements, peintures et décors

Le projet BioBaR (Bio-Based Resins) associe l’Unité Transformations et Agroressources, laboratoire de recherche de l’Université d’Artois, basé à Béthune, et la Société Arc France, basée à Arques. Il vise à étudier la possibilité de substituer les encres pétrosourcées, constituant les décors des verres produits par Arc France, par des produits 100% biosourcés. Il s’agit en particulier de concevoir des résines biosourcées, à partir de matières premières d’origine naturelle et en majorité issues de la Région Hauts-de-France. Ces résines seront capables non seulement de répondre au cahier des charges « produits », mais aussi aux contraintes d’applications des décors avec les équipements utilisés par Arc France. Pour cela, les partenaires du projet mettront en œuvre toutes leurs compétences et les moyens matériels et humains à leur disposition. Ce projet, orienté « chimie, matériaux et économie circulaire », s’inscrit clairement dans la thématique "Economie circulaire et nouvelles fonctionnalités des matériaux". Sa réussite contribuera à conforter la position prépondérante de la Région Hauts-de-France dans le domaine de la chimie biosourcée, plus particulièrement des matériaux agrosourcés. Par ailleurs, ces résines pourront être envisagées dans d'autres secteurs d'activité, comme par exemple les revêtements.

Direction de la Recherche, des Études Doctorales et de la Valorisation