Cérémonie du 30e anniversaire de l'université d'Artois

LE Amphithéâtre Winston Churchill, Arras

À l’occasion de son 30e anniversaire, l’université d’Artois organise une cérémonie de remise de diplômes Honoris Causa, suivie d'un cocktail dînatoire et "musical".

Programme :

- 17h : Allocution d’ouverture par Pasquale Mammone, Président de l’Université d’Artois

- 17h30 : Prise de parole du Professeur Jean-Marc Monteil

- 17h45 : Intermède musical, avec des élèves du Conservatoire d’Arras

18h : Remise des titres de Docteur Honoris Causa à :

            Annemarie Jacir, cinéaste palestinienne
            Éloge d’Annemarie Jacir par Brigitte Buffard-Moret

            Adnan Darwiche, University of California
            Éloge d’Adnan Darwiche par Pierre Marquis

            Bei Dao, poète et romancier chinois
            Éloge de Bei Dao par Siyan Jin

19h : cocktail dînatoire, animé par le groupe Vetex

Annemarie Jacir

Annemarie Jacir, réalisatrice palestinienne, est née en 1974 à Bethléem. Son court métrage Like twenty impossibles (2003) est le premier court métrage arabe à figurer dans la sélection officielle du festival de Cannes, et il est également finaliste aux Oscars. En 2008, elle fait partie de la sélection d’Un Certain Regard pour son premier long métrage, Le Sel de la mer. Son deuxième long métrage, When I saw you (2012), obtient de nombreuses récompenses à Berlin, Abu Dhabi, Amiens, Phoenix.

Elle s’impose très vite comme l’une des réalisatrices les plus reconnues du monde arabe. Elle a écrit, réalisé et produit seize films. Le dernier, Wajib, a recueilli les suffrages de toute la presse.

Parallèlement à sa carrière de chef monteuse, scénariste et réalisatrice, elle a enseigné le cinéma à l’université de Columbia, de Bir Zeit et de Bethléem, ainsi que dans les camps de réfugiés de Palestine. Elle s’est engagée pour la préservation et la promotion du cinéma palestinien, s’affirmant comme une cinéaste qui investit dans l’avenir du 7e art dans son pays.

Adnan Darwiche

Après une thèse soutenue à l’université de Stanford, Adnan Darwiche est devenu professeur à UCLA (University of California Los Angeles) en 1999, où il a dirigé plusieurs fois le département informatique.

Le professeur Adnan Darwiche est un chercheur en intelligence artificielle de classe mondiale. Ses travaux concernent le raisonnement automatique et, en particulier, les raisonnements logiques et probabilistes et leurs applications à l’apprentissage automatique. La qualité de ses travaux et les systèmes qu’il a développés lui ont permis d’obtenir divers titres et récompenses internationales. Il est l’auteur de plus de cent cinquante publications dans des conférences et revues internationales de tout premier plan.

Impliqué dans diverses activités au service de la communauté internationale en intelligence artificielle, il dirige en particulier le bureau de l’Association for Uncertainty in AI et a été éditeur en chef de la revue Journal of Artificial Intelligence Research.

Orateur exceptionnel, le professeur Adnan Darwiche est régulièrement invité à présenter ses travaux de par le monde, lors d’événements liés à l’intelligence artificielle mais allant aussi au-delà des frontières de cette discipline.

Bei Dao

Bei Dao ( ), nom de plume de Zhao Zhenkai, né en 1949 à Pékin, est un poète, romancier et peintre chinois, résidant à Hong Kong. Co-fondateur de la revue Jintian, créée à Pékin 1976, interdite en 1985 et relancée à Stockholm en 1990.

Membre de l’Association des écrivains chinois en 1985, il en démissionna un an plus tard pour protester contre la fermeture de la revue Jintian (Today en anglais), un magazine littéraire qu’il avait co-fondé en 1976, berceau d’une littérature dissidente. Son poème Huida (La réponse), écrit en 1978, devint un des symboles de la révolte de la jeunesse. En 1979, il publia son roman Vagues, deux nouvelles Parmi les ruines et Le Retour du père. Dans les années 80, Bei Dao publia d’autres nouvelles, Mélodie, La Lune sur le manuscrit, Croisement et 13 rue du bonheur. Les événements de juin 1989 l’ont contraint à un exil forcé. Ce fut d’abord Berlin-Ouest, puis Oslo, Stockholm, Aarhus, Leyden, Paris et les États-Unis.

Bei Dao a reçu de nombreux prix littéraires, dont le Prix Tucholsky du PEN/suédois et le PEN/Barbara Goldsmith Freedom to Write Award. Il fut plusieurs fois proposé pour le Prix Nobel de littérature. Des poèmes de Bei Dao sont traduits en français dans différentes revues. Les recueils de poésie, Au bord du ciel et Paysage au-dessus de zéro, rassemblent des poèmes écrits entre 1989 et 1990. On y retrouve ses préoccupations majeures, telles que l’attention portée à la langue, le goût pour les formes courtes et le paradoxe, la création d’un espace littéraire pour les enfants. Sa dernière publication en France s’intitule S’ouvrent les portes de la ville, Pékin 1949-2001 .